Fréquentes et présentant des conséquences souvent dramatiques, les chutes de hauteurs sont la troisième cause d’arrêts de travail et d’incapacité permanente et la deuxième cause de décès.
Elles représentent aussi la 2ème source de journées de travail perdues par incapacité temporaire.
Au total, on compte une chute de hauteur toutes les 5 minutes en France.
Tous les secteurs d’activité sont touchés : solutions antichute dans l’agroalimentaire, sécurisation des installations photovoltaïques, chaque industrie présente des risques spécifiques.
Des risques qui ne sont pas une fatalité, il est possible de les prévenir en modifiant l’organisation du travail, le choix du matériel et en formant les différents acteurs.
Les accidents graves arrivent le plus souvent au cours d’interventions en toitures, en terrasses, sur une verrière ou une charpente.
Quelques chiffres pour situer les risques de chute de hauteur au travail (source CNAM 2016) :
47 887 accidents du travail avec arrêts ont été déclarés à la suite d’une chute de hauteur.
22 072 accidents du travail avec arrêt ont été déclarés à la suite d’une chute dans un escalier.
3 272 incapacités permanentes à la suite de chutes de hauteur ont été reconnues.
Nombre de décès causés par les chutes de hauteur : 53 en 2016, 45 en 2017 et 46 en 2018.
C’est dans le BTP que les accidents graves liés aux chutes de hauteur sont les plus fréquents. Ils représentent 69% des décès et 30% des incapacités permanentes.
La lutte contre les risques de chute de hauteur est donc une priorité nationale du Ministère du Travail.
Caractéristiques d’une chute de hauteur
La chute de hauteur se caractérise par l’existence d’une dénivellation par opposition à la chute de plain-pied. Il s’agit des chutes subies par les personnes situées en élévation (toitures, élévateurs, escabeaux, marchepieds etc.) ou en bordure d’une ouverture dans le sol (tranchées, fosses etc.).
Dans ce cadre, les accidents sont majoritairement de trois natures :
- chute à travers un support fragile (exemple : tôle de plexiglass situé en toiture)
- chute dans le vide sur les extérieurs (exemple : garde-corps manquant sur un chantier de TP)
- chute dans un trou, d’une trémie ou d’une fenêtre ou encore dans un escalier
Parmi les principales causes des chutes de hauteur, on relève :
- l’absence de protections collectives (échafaudages, plateformes sans garde-corps etc.)
- l’absence de protections individuelles (harnais antichute)
- un dispositif de protection défectueux ou mal utilisé (exemple : point d’ancrage non conforme)
Comme tout autre risque, le risque de chute de hauteur doit être retranscrit dans le document unique d’évaluation des risques, avec les mesures de prévention nécessaires pour assurer la sécurité des salariés.
La sécurisation antichute des toitures est aussi un sujet de vigilance pour les chefs d’entreprise, responsables de la sécurité de leurs équipes.
Les chutes de hauteur comptent donc parmi les accidents les plus fréquents et représentent pour le régime général 28 % des accidents du travail en 2019 (source ameli.fr).
Le secteur du BTP enregistre les accidents les plus graves liés aux chutes de hauteur et les plus fréquents. Ils représentent 69% des décès et 30% des incapacités permanentes.
Sources documentaires sur les chutes de hauteur
ameli.fr | Chutes : un risque professionnel sous-estimé
CNAMTS | la recommandation R430 au sujet des dispositifs d’ancrage pour les équipements de protection individuelle contre les chutes de hauteur
INRS | Fiche pratique ED 130
Le site de la campagne Travaux en hauteur, pas le droit à l’erreur
OPPBTP : Fiche Travaux de couverture en matériaux fragiles : pose et entretien